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Métaphore. Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°65




Métaphore. Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°65
Avouons-le d’emblée : amphores, sémaphores, aérophores, photophores, cosmophores, aromatophores auraient été des propositions de titre bien plus simples et agréables à développer.

Prenons « sémaphores », cela m’aurait donné l’occasion de vous entretenir sur les couleurs : rouge, orange, vert ; le rouge, couleur des émotions fortes et contradictoires comme la vie et la mort, ou bien la couleur de la passion ; l’orange évoque la chaleur, mais aussi la proximité du diable ; le vert, couleur apaisante qui symbolise l’espoir ou la chance.

J’aurais pu présenter un bref traité sur les couleurs complémentaires qui se situent diamétralement opposées sur le cercle chromatique et qui, en se mélangeant, annulent la perception de la couleur en donnant un gris neutre. Etrange, non ?

« Sémaphore » m’aurait permis de tout vous apprendre sur les règles de la circulation. Est-ce qu’à l’orange je dois freiner ou accélérer ? A quand date l’introduction de l’orange quand le feu passe du rouge au vert pour réveiller les chauffeurs endormis suite à l’arrêt ? Et qui en a été l’inventeur ? Quelle ville a été la première à l’introduire ? Des questions cruciales, évidemment.

Sans parler de la distinction, elle, vraiment cruciale, entre les sémaphores de la route et les sémaphores des trains. Pourquoi voit-on parfois deux voire trois lumières vertes sur un seul sémaphore ? Le mécanicien serait-il malvoyant ou bien cela signifie-t-il que les prochains trois feux sont verts et qu’il peut alors accélérer à toute allure sans craindre de devoir bloquer son train au prochain feu ? Enfin, pourquoi les trains ont souvent des feux alors qu’ils ont rarement des croisements ?

Et encore, par associations d’idées : y at- il des passages à piétons avec priorité sur une voie de chemin de fer ? Il y a bien ces croix de saint André. Non, pas celle du drapeau de l’Ecosse, croix blanche sur fond bleu, celle que vous trouvez au pied des chemins de fer, en pleine nature, vous indiquant justement qu’un train pourrait vous écraser en un rien de temps. Personnellement j’aime la « croix de saint André double », celle qui indique les passages à niveau où la ligne à plusieurs voies. En France, elle est accompagnée de l’inscription : « Un train peut en cacher un autre ». Cela me fait penser aux psys qui pensent devoir toujours chercher un sens derrière tout ce que le patient dit, sans s’apercevoir qu’en voulant regarder obstinément quel est cet autre train caché, ils risquent fort de se faire écraser par le premier.

Oh ! j’allais oublier les sémaphores de la navigation aussi appelés phares. Ce sont presque des êtres humains, avec leurs rythmes, chacun le sien, permettant ainsi de le distinguer de ses voisins et de faciliter le repère au navigateur perdu. Vous êtes en haute mer, en pleine nuit, vous attendez avec angoisse le moment d’apercevoir une lueur vous indiquant la proximité de la terre, vous commencez à décrypter le rythme du phare : 2 – pause – 1, 2 – pause – 1 ou, peut-être, 3 – pause – 3 ? Suit, le cas échéant, la différenciation des couleurs : vert – blanc – rouge. Aujourd’hui, vous sortez votre portable et suivez bêtement la ligne indiquée par le GPS. Bien triste, fini avec le romantisme et l’aventure. Fini aussi avec les « sémaphores » car, aujourd’hui, le titre est « métaphores ».

Commençons avec le dernier « Quiproquo ». Quoi ? Vous ne l’avez pas lu en entier ? Il était trop long ? Son contenu trop scientifique ? Les références de trop haut niveau ? Vous êtes des ingrats, il m’avait épuisé. Devinette : est-ce que le dernier « Quiproquo » était une métaphore ? Bien sûr ! Une vraie « « live metaphor » comme j’avais proposé de les nommer « in anno domini » 2009, une métaphore réalisée, exécutée à la place d’être dite.

Le titre était « Epuisement professionnel » et le contenu, une page blanche, en a été la réalisation. Ce « Quiproquo » se voulait un acte de solidarité concrète avec tout le personnel soignant, des médecins au personnel de nettoyage parce que, dans la réalité, beaucoup ont salué leur extraordinaire engagement, leur dévouement et, par la suite, les mêmes ont aussitôt oublié la réalité : un personnel épuisé, durement éprouvé et le plus souvent mal rétribué. Il y a juste eu la Suisse, qui devant voter sur le renforcement de la profession des infirmiers/ères, a voté « oui », chose très rare pour une initiative. Il n’est pas interdit d’en prendre l’exemple... encore faut-il créer une culture participative…


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STEFANO COLOMBO Médecin psychiatre, psychologue diplômé consultant à la Faculté de Médecine de Genève (enseignement et supervision). Enseigne l’hypnose éricksonienne et la thérapie cognitive en France, Belgique, Suisse et Italie. Conférencier.

MOHAND CHÉRIF SI AHMED (alias Muhuc). Psychiatre en libéral à Rennes. Formation en hypnose et thérapies brèves. Pratique des thérapies à médiations artistiques. Utilise particulièrement le dessin humoristique de situation en thérapie (pictodrame humoristique). Illustrateur et intervenant par le dessin d’humour lors de rencontres et congrès médicaux.

Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°65

. Julien Betbèze, rédacteur en chef, éditorial : « Créer des liens »

. Jean-Marc Benhaiem nous invite à ne pas nous focaliser sur le symptôme mis en avant dans la demande thérapeutique : il s’agit plutôt de chercher à mobiliser l’énergie bloquée dans d’autres symptômes apparemment secondaires, et ainsi de désorganiser les rigidités pathologiques et amener le changement. Une clinique pleine de sagesse !

. Sophie Tournouër utilise le questionnement centré solution pour défaire les addictions sexuelles conjuguées à la prise de produits psychoactifs. Le déroulé du verbatim nous permet de saisir la logique interne aidant les individus à se libérer de cette pratique asservissante du « chemsex ».

. Mady Faucoup Gatineau nous prend par la main pour rencontrer Théo, un rebelle de 5 ans qui fait sa loi et sème la zizanie dans la famille. Nous découvrons l’utilité de la TLMR (thérapie du lien et des mondes relationnels) pour construire un cadre familial sécure dans lequel chacun va pouvoir retrouver sa place.

Dossier thématique : Histoires et métaphores
. Alicia Mangeot nous raconte des métaphores « sur mesure », favorisant ainsi des changements de comportement en rapport avec les intentions relationnelles des patients. Elle nous donne plusieurs exemples d’utilisation stratégique de métaphores (bibliothèque, cercles relationnels, mille-pattes) favorisant la coopération dans la séance, et la réalisation des tâches indirectement proposées.

. Virginie Serrière exprime une grande finesse dans son appropriation du questionnement narratif : à travers l’animation d’ateliers d’écriture, elle témoigne de la possibilité pour chacun de redevenir auteur de sa vie.

. Marie-Clotilde Wurz-de Baets nous montre sa créativité dans l’utilisation du langage métaphorique pour induire une transe de réassociation chez une jeune femme confuse après une rupture sentimentale.

. Espace douleur douceur
. Gérard Ostermann, éditorial : « Autour de la douleur »

. Stéphane Graf nous montre l’importance de ne pas se focaliser sur le symptôme mis en avant dans la plainte, mais d’intégrer la douleur dans l’unité corporelle.

. Stéphanie Delacour, dans un cas de dyspareunie, met aussi en évidence la pertinence de ne pas centrer la thérapie sur le symptôme, et de percevoir le lien entre la douleur et la rupture d’homéostasie. Grâce à sa prise en charge et à la remise en place de compétences émotionnelles et relationnelles, la patiente va retrouver une vie plus sécure avec une nouvelle relation à son corps.Dans cette période de sortie de la Covid, où les salles obscures se remplissent à nouveau, Sophie-Isabelle Martin et David Simon revisitent pour nous la technique de la salle de cinéma pour travailler avec des patients douloureux ayant très peu de protection. Les interactions sont très bien décrites, avec les multi-dissociations permettant de travailler en sécurité. Un exemple clinique illustre cette pratique avec pédagogie pour que chacun puisse s’approprier cette technique.

. Sophie Cohen expose un cas de bruxisme lié à des croyances limitantes autour des combats de la vie. Après une régression en âge, la patiente pourra retrouver son regard émerveillé de petite fille devant la photo d’une forêt et retrouver ainsi calme intérieur et détente.

. Christine Allary nous emmène en mission humanitaire et nous fait partager la conduite d’une séance d’hypnose faite en traduction simultanée avec le chirurgien. Elle décrit avec précision les effets de cette technique novatrice et fédératrice pour les participants.

. Serge Sirvain décrit une situation clinique émouvante dans laquelle il est amené à mettre en place une sédation terminale chez une patiente de 93 ans atteinte d’une tumeur digestive invasive. Il explique comment la position de non-savoir et l’imaginaire partagé autour d’une métaphore culinaire vont accompagner un endormissement terminal apaisé et en relation.

Et nos rubriques
. Nicolas D’Inca : culture monde « Une perceptude venue du désert ».
. Adrian Chaboche : Les champs du possible « Un lâcher de ballon bien étrange ».
. Sophie Cohen, nouvelle rubrique : bonjour et après « Clémentine et la chaleur qui fait fondre la plaque ».
. Stefano Colombo et Muhuc : Quiproquo… « Métaphores »

Crédit Photo: © Caroline Manière

Rédigé le 03/02/2023 à 11:58 | Lu 699 fois modifié le 03/02/2023

Laurent GROSS
- Vice-Président de France EMDR-IMO - Formateur en Hypnose Médicale, Ericksonienne et EMDR - IMO au... En savoir plus sur cet auteur





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